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Attention au Datura : une plante toxique et envahissante

La Datura est une plante très dangereuse. Elle est hautement toxique et son caractère invasif se renforce depuis quelques années avec le réchauffement des sols.

La datura pose de plus en plus de problèmes car elle s’installe dans les cultures et peut se retrouver dans toutes les assiettes, que l’on soit jardinier, cueilleur ou citadin !

Voici donc les infos pour t’aider à comprendre pourquoi la Datura est dangereuse, comment la reconnaître et comment t’en éviter qu’elle ne s’installe près de chez toi…

Datura toxique
Datura stramonium L – toxique

Qu’est-ce que le Datura ?

Taxonomie et origine

Datura est un genre de plantes de la famille des Solanacées (comme la tomate ou la morelle), comptant une douzaine d’espèces, toutes toxiques.

Les Datura seraient originaires d’Amérique et d’Asie du Sud. Elles seraient arrivées en Europe de l’Est par dispersion naturelle depuis l’Asie de l’Ouest, et introduites en Europe de l’Ouest par le biais des botanistes et explorateurs du XVIe siècle, friands de nouvelles espèces découvertes dans le Nouveau Monde.

Datura stramonium L., aussi appelée pomme épineuse, trompette du diable ou herbe aux sorcières, est l’espèce la plus présente en Europe. Elle est globalement considérée comme une adventice, mais elle est aussi utilisée comme plante ornementale du fait de sa géométrie particulière et de ses fruits étonnants.

Datura toxique
Datura stramonium L.

Description botanique du Datura

Datura stramonium est une plante herbacée annuelle, mesurant de 30 cm à 1,50 m.

C’est une plante très ramifiée, au port dressé, qui forme des touffes éparses mais vigoureuses. Elle apparaît dès que la terre se réchauffe, à partir du mois d’avril, et peut germer tout l’été jusqu’en septembre.

Sa tige est épaisse et robuste, souvent teintée de violet-pourpre, glabre (sans poils) et cassante.

Ses feuilles sont ovales à lancéolées, avec des bords fortement dentés qui donnent une impression triangulaire. Petites lorsque la plante est jeune, elles peuvent mesurer près de 20 cm à maturité. Elles sont molles, vert foncé, à texture luisante, et dégagent une odeur désagréable assez caractéristique.

Les fleurs, en forme de longues trompettes solitaires, sont très reconnaissables et caractéristiques du genre. Elles sont généralement blanches ou rosées et fleurissent de juin à septembre, parfois jusqu’en octobre.

Les fleurs sont auto fertiles et donnent des fruits eux aussi très caractéristiques : des capsules ovoïdes (3 à 5 cm), hérissées de piquants, souvent appelées pommes épineuses.

Les graines sont noires, de 2 à 3 mm, en forme de rein. Elles s’échappent lorsque les fruits sèchent et s’ouvrent en 4 valves. Chaque fruit peut contenir jusqu’à 700 graines matures qui se disséminent facilement.

Datura stramonium L - toxique
Graines de datura – toxique

Habitat et biotope

La datura apprécie les sols riches en azote, chauds et souvent secs.

C’est une plante qui colonise les terrains perturbés et enrichis de matière organique : friches, décharges, mais aussi cultures et jardins. Elle est peu exigeante et se contente même des bords de route pour se développer.

On la trouvait autrefois surtout dans le sud de la France, où le climat lui est particulièrement favorable, mais avec le réchauffement climatique, elle est désormais présente dans tout l’Hexagone. Elle commence à inquiéter les pouvoirs publics, les agriculteurs et les jardiniers.


Les dangers du datura

Molécules toxiques et risques

Les daturas sont hautement concentrées en alcaloïdes tropaniques : hyoscyamine, atropine et scopolamine.

Ces alcaloïdes sont des poisons neurotoxiques très puissants qui bloquent les récepteurs muscariniques de l’acétylcholine et perturbent le système nerveux autonome, avec des répercussions notamment sur les fonctions cardiaques et oculaires. Ils peuvent provoquer tachycardies, palpitations, convulsions et arythmies, mais aussi des délires et hallucinations visuelles et auditives, et selon la dose, mener jusqu’au coma et à la mort.

Toutes les parties de la plante sont toxiques, qu’elles soient ingérées ou inhalées sous forme de fumées. Les études montrent que les premiers signes d’intoxication peuvent apparaître à partir d’environ 0,5 mg d’atropine absorbée, et qu’un apport supérieur à 10 mg peut entraîner la mort.

Bien que petites, les graines sont particulièrement concentrées en alcaloïdes : 5 à 10 graines suffisent à provoquer des troubles sévères en quelques minutes après ingestion.

Les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées sont particulièrement vulnérables : 1 à 2 graines peuvent suffire à engendrer des symptômes graves.

Il faut noter que les alcaloïdes du datura sont aussi très dangereux pour les animaux (chiens, chats, volailles, caprins, etc.).

Fleurs de Datura toxique
Fleurs de Datura – toxique

Usage ancien : médicament, poison, drogue, chamanisme

Les daturas étaient bien connues des druides, sorcières et autres chamanes, qui s’en servaient dans leurs rituels pour entrer en transe et provoquer des visions. Leur usage était aussi largement répandu chez certains voleurs et courtisanes, qui les utilisaient pour empoisonner leurs proies avant de les dépouiller.

Au XVIIIᵉ siècle, les médecins et toxicologues commencent à employer la datura pour traiter des troubles du système nerveux comme l’épilepsie et les convulsions. Son usage se démocratise aussi sous forme de poudres ou de cigarettes à fumer, censées relaxer ou soulager l’asthme.

Ce n’est que dans les années 1980 que les cigarettes de datura sont finalement interdites, compte tenu des risques importants pour la santé.

La datura a conservé un statut de plante médicinale, mais les risques liés à son utilisation étant supérieurs aux bénéfices, son usage est strictement réglementé. La datura figure sur la liste B des plantes médicinales publiée par l’ANSM et ne peut être vendu ou utilisé que par des pharmaciens ou médecins agréés.


La datura : une plante invasive et inquiétante

Pourquoi le datura est considéré comme invasif

Le Datura stramonium est une plante annuelle à croissance relativement rapide qui peut germer facilement dès que le sol est riche et chaud. Les levées peuvent donc s’échelonner sur une longue période, d’avril à septembre.

Chaque capsule peut contenir plusieurs centaines de graines. On estime qu’un seul pied de datura peut produire jusqu’à 5 000 graines, et il a été constaté que celles-ci peuvent rester en dormance jusqu’à 40 ans avant de lever.

Alors qu’elle était encore peu présente il y a quelques années, on constate aujourd’hui un développement rapide du datura sur toute la France, en ville comme en campagne, ce qui s’explique notamment par le réchauffement des sols.

Par ailleurs, la plante est très compétitive : elle prive les autres végétaux de lumière, d’eau et de nutriments, ce qui lui permet de coloniser rapidement les lieux.

Datura toxique en France

Pourquoi inquiétante et pour qui ?

Le développement rapide du datura en France est inquiétant et nous sommes tous concernés :

  • En ville, les plants de datura peuvent s’installer partout, en particulier à hauteur de nos enfants, ou là où nos animaux de compagnie vont traîner.
  • Au jardin, la datura peut apparaître sans prévenir, même s’elle n’était pas présente l’année précédente. Elle peut se développer rapidement et être confondue avec des légumes potagers, comme ce fut le cas d’une famille de 4 personnes qui a confondu sa culture de tétragone cornue avec des pieds de datura sauvage. Par ailleurs, le jardinier qui laisse des capsules de datura arriver à maturité et les jette au compost pourrait bien avoir de mauvaises surprises dans les années à venir…
  • Pour les cueilleurs, la vigilance s’impose car les jeunes plants de datura ressemblent fortement aux chénopodes.
  • Pour les éleveurs, les graines de datura sont toxiques pour les animaux d’élevage (bovins, chevaux, volailles, porcs), qui peuvent être intoxiqués par des fourrages ou ensilages contaminés.
  • Pour les agriculteurs, la datura affectionne les sols retournés et riches en azote. Elle prolifère donc dans les champs, en particulier ceux de tournesol, de sarrasin ou de maïs. Sa détection est fastidieuse car elle peut lever sur une longue période, entre avril et septembre. Au-delà de la baisse de rendement, la datura peut contaminer les récoltes et se retrouver jusque dans les produits commercialisés.

Du datura dans nos assiettes

Confusion avec d’autres plantes comestibles

Les cueilleurs savent que la cueillette et la consommation de plantes sauvages n’est pas à prendre à la légère et qu’une bonne connaissance de la plante et de ses risques de confusion est nécessaire avant de se lancer.

La vigilance est de mise pour ceux qui aiment cueillir des chénopodes, car ils peuvent être confondus avec de jeunes plants de datura. Une fois le datura en fleur, il n’y a généralement plus de risque de confusion.

Le chénopode blanc (Chenopodium album) est très répandu en France. Ses feuilles sont en forme de patte d’oie, généralement vert clair à blanchâtres sur le dessous, avec la présence de petits poils qui donnent l’impression d’une poudre. Les fleurs sont minuscules, verdâtres et disposées en grappes. Il est préférable de récolter le chénopode blanc lorsque les premières fleurs sont visibles afin d’éviter tout risque de confusion.

Les confusions avec la tétragone cornue (Tetragonia tetragonoides) sont rares, car la plante n’est pas endémique et est donc généralement installée par le jardinier. Ses feuilles sont losangées à triangulaires, non dentées, charnues, cassantes comme celles des succulentes.

chenopode blanc et datura
Chénopode blanc

Du datura dans les produits de grande consommation

Compte tenu de la propagation rapide de la plante, les agriculteurs ont du mal à s’organiser pour identifier et éliminer la datura de leurs parcelles. Récoltée par mégarde, elle contamine alors les lots de céréales et de légumineuses, et peut se retrouver rapidement dans les produits de grande consommation : farines, conserves de légumes, infusions, alimentation pour animaux…

En 18 mois, plus de 30 rappels de produits distribués en réseau bio ou en grande distribution ont été réalisés pour cause de contamination au datura.

Malheureusement pour le consommateur, il n’est pas possible d’identifier si un produit acheté dans le commerce est contaminé avant d’en faire la désagréable expérience. Ainsi, 49 personnes ont été intoxiquées en 2024 en Bretagne après avoir consommé de la farine de sarrasin contaminée.

Le meilleur réflexe, en tant que consommateur, est de surveiller régulièrement les rappels de lots affichés dans son magasin de proximité pour vérifier qu’ils ne concernent pas les produits que l’on a l’habitude d’acheter.


Se débarrasser du datura

Si tu découvres du datura dans ton jardin ou à proximité de chez toi, je te conseille de ne pas le laisser s’installer et d’agir vite, avant que les graines ne se développent.

Le plus simple est de l’identifier lorsque les fleurs ou les fruits apparaissent, puis de l’arracher en t’équipant de gants étanches, de manches longues et de lunettes de protection.

Si tu n’as pas le temps d’arracher la plante, contente-toi au minimum de couper les fleurs ou les fruits immatures pour que les graines ne se développent pas. La datura étant une plante annuelle, sans graines, elle ne pourra pas se reproduire. Attention cependant : il est possible que la plante continue à se développer dans la saison et produise de nouvelles fleurs après ton intervention. Il faudra donc la surveiller jusqu’à sa mort naturelle.

Si tu n’as que quelques plants de datura, tu peux les mettre dans ton compost, mais sans y inclure de graines matures. Elles peuvent en effet rester plusieurs dizaines d’années en dormance et germer lorsque tu utiliseras ton compost pour tes plantations.

Brûler ses déchets verts est aujourd’hui fortement réglementé et, dans tous les cas, c’est une très mauvaise idée de brûler des plants ou des graines de datura, car les fumées sont toxiques.

Si tu constates que les graines se sont formées, il n’y a malheureusement pas beaucoup d’options. Les autorités recommandent de les déposer à la déchèterie, dans les filières de déchets dangereux.

Prévois enfin de bien nettoyer tes outils après l’opération, de laver tes vêtements, et bien sûr de te laver soigneusement les mains.


Questions fréquentes sur le datura

Datura stramonium L - toxique

On dit “le” ou “la” datura ?

Les 2 sont possibles !

  • Le datura est généralement utilisé pour parler du genre Datura qui est composé d’une douzaine d’espèces, toutes toxiques.
  • La datura s’emploie plus particulièrement pour désigner l’espèce couramment rencontrée par chez sois (Datura stramonium en France) ….

Comment ne pas confondre le datura avec le chénopode blanc ?

Les feuilles du chénopode blanc (Chenopodium album) sont plus petites, avec un dessous vert-blanchâtre recouvert d’une sorte de poudre.

Les feuilles du datura sont généralement plus grandes, vert franc, luisantes et dépourvues de ce voile blanchâtre.

Pour éviter toute confusion, le mieux est d’attendre que la plante développe ses fleurs : il n’y a alors plus de doute possible.

Le datura est-il dangereux au simple toucher ?

Oui. Toute la plante est toxique. Les alcaloïdes peuvent être transférés accidentellement si l’on porte ensuite la main à la bouche ou aux yeux. Il faut toujours manipuler le datura avec précaution et porter des gants.

Combien de graines de datura peuvent provoquer une intoxication ?

La toxicité varie selon l’âge, le poids et la sensibilité de chacun. Les cas rapportés montrent que quelques graines suffisent :

  • 1 à 2 graines peuvent provoquer de graves symptômes chez l’enfant ou la femme enceinte.
  • 5 graines environ peuvent suffire pour un adulte en bonne santé.

La cuisson du datura le rend-elle comestible ?

Non. Les alcaloïdes tropaniques (atropine, scopolamine, hyoscyamine) sont résistants à la chaleur. Ni la cuisson, ni le séchage, ni l’infusion ne rendent le datura comestible.

Que faire si je pense avoir consommé du datura ?

Au moindre doute et en cas de symptômes (sécheresse buccale, mydriase, confusion, hallucinations, troubles cardiaques), il faut immédiatement contacter le 15 (SAMU) ou un centre antipoison.

Les animaux de compagnie risquent-ils une intoxication au datura ?

Oui. Chiens et chats peuvent s’intoxiquer en mâchonnant feuilles, fleurs ou graines de datura. Les animaux d’élevage (bovins, chevaux, porcs, volailles) sont également très sensibles, notamment via les fourrages contaminés.


Notes importantes :

Les informations mentionnées sont issues d’études scientifiques et ouvrages de référence en matière de botanique, phytothérapie et médecine traditionnelle. Les sources sont indiquées dans la bibliographie. Les informations n’ayant pas pu être vérifiées sont précisées comme telles.

Les plantes aromatiques et médicinales pouvant présenter des contre-indications ou interagir avec les médicaments, il convient de s’informer avant utilisation. Par mesure de précaution, une consommation modérée est recommandée, et l’utilisation des plantes à des fins thérapeutiques est déconseillée aux femmes enceintes ou allaitantes, aux personnes sous traitement médical et aux jeunes enfants, sans avis médical. Les informations de ce recueil sont données à titre informatif et pédagogique et ne sauraient engager la responsabilité de l’auteure.

La cueillette est une activité passionnante, mais qui n’est pas à prendre à la légère. Des risques de confusion et de toxicité existent. Une connaissance rigoureuse et une identification précise sont indispensables avant toute consommation. Le respect des lieux et des occupants s’impose également. Voir les bonnes pratiques du cueilleur


Note sur l’auteure :

Ingénieure issue d’une formation universitaire en physique et chimie organique, Bénédicte Gory a travaillé 12 ans en parfums et cosmétiques avant de tout quitter pour se dédier à la recherche de solutions concrètes et responsables pour demain.
Elle s’est alors consacrée à l’étude et à la valorisation des plantes sauvages de nos régions, et a créé LE JARDIN E(S)T LA RECETTE en 2018 pour encourager le retour à la terre et les micro-productions.

Reconnue à la fois pour son approche scientifique et pour l’audace de ses créations culinaires à base de plantes sauvages, elle collabore aujourd’hui avec des chefs et artisans à la recherche de nouvelles saveurs, locales et originales, et accompagne les producteurs et artisans souhaitant valoriser ce patrimoine végétal sauvage.

Avec le mouvement JE SUIS UNE MAUVAISE GRAINE, elle souhaite aider chacun à renforcer son autonomie et avancer vers une vie plus naturelle, grâce à la connaissance. En mobilisant l’expertise qu’elle a acquise au fil de ses recherches scientifiques, de ses rencontres avec d’autres experts engagés et de ses expérimentations de terrain, elle propose des contenus fiables, complets et accessibles au plus grand nombre.


Sources :

  • Petit Larousse des Plantes qui Guérissent, 500 plantes, Gérard Debuigne, François Couplan, Thierry Folliard, éditions Larousse, Paris 2013
  • Larousse des plantes médicinales, éditions Larousse, Paris 2013
  • L’encyclopédie des plantes bio-indicatrices alimentaires et médicinales, Gérard Ducerf, éditions Promonature
  • Le petit Larousse des plantes qui guérissent – François Couplan / Gérard Debuigne
  • Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques – François Couplan 
  • Historical evidence of Datura in the Old World and implications for a first millennium transfer from the New World | R. Geeta
  • INRAE, Le datura, une plante à haut risque | 2020
  • Rappel de lots, France – Datura
  • An overview of tropane alkaloids from Datura stramonium L | F. Ally | 2020
  • DRIAAF, Datura stramoine – Note nationale BSV | 2025
  • Large outbreak of Jimsonweed (Datura stramonium) poisoning due to consumption of contaminated humanitarian relief food | R. R. Mutebi | 2019
  • ANSM – Liste B des plantes médicinales | Chapitre IV.7.B de la Pharmacopée française
  • ANSES – Intoxication grave d’une famille après confusion avec tétragone | 2021
  • ARS Grand Est – Fiche Datura : conduite à tenir

Développe ton autonomie par la connaissance

Plonger dans l’univers des plantes, c’est apprendre à les reconnaitre, mais bien plus encore ! C’est découvrir un patrimoine de savoirs oubliés et d’usages culinaires, médicinaux et artisanaux, qui peuvent transformer notre quotidien.

Nos livres sont le fruit de plusieurs années de recherche, appuyée sur des sources scientifiques solides et enrichie par l’expérimentation sur le terrain. Ils offrent une vision complète et accessible des plantes et s’adressent aussi bien aux débutants qu’aux experts à la recherche de précisions.

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